Haïti-Ecole-Accident

Plus de 30 morts et plusieurs dizaines de blessés à Pétion-Ville
Alors qu’une équipe du SAMU français devait participer aux secours, un autre accident a été enregistré non loin du site de la catastrophe

vendredi 7 novembre 2008,

Radio Kiskeya

Des spécialistes du SAMU français (service d’aide médicale d’urgence), en provenance de la Martinique, étaient attendus vendredi soir à Port-au-Prince en vue d’aider à retrouver des rescapés de la catastrophe enregistrée dans une école de Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince) qui a fait plus d’une trentaine de morts et des dizaines de blessés.

"Une équipe du SAMU accompagnée de chiens renifleurs sera opérationnelle vendredi à partir de minuit sur les lieux de la catastrophe", a déclaré en exclusivité sur Radio Kiskeya le ministre de la santé publique et de la population, Dr Alex Larsen.

Les experts et chiens venus du département français d’outre-mer devaient s’évertuer à identifier et dégager d’éventuels survivants qui se trouveraient parmi des personnes en nombre indéterminé coincées sous les décombres du bâtiment.

Des équipes techniques américaines et canadiennes pourraient également être dépêchées en Haïti.

Après les visites du Président René Préval, de la Première ministre Michèle Pierre-Louis, de plusieurs ministres, parlementaires et membres du conseil communal de Pétion-Ville, des parents et proches d’élèves de La Promesse Collège Evangélique portés disparus étaient littéralement désespérés à la tombée de la nuit. Ce qui restait du bâtiment de trois étages était plongé dans l’obscurité. Déjà, en milieu de journée, des torches et génératrices avaient dû être mises à contribution pour assurer l’éclairage du site qui se trouve au fond d’un corridor encerclé d’un vaste bidonville.

Parallèlement, le bilan de la tragédie s’est nettement alourdi, passant à au moins 28 morts et plusieurs dizaines de blessés, dont certains dans un état critique, selon des sources policières et des secouristes contactés par Radio Kiskeya.

Plusieurs autres corps avaient été retrouvés auparavant et acheminés à à la morgue.

Pour leur part, une soixantaine d’agents de la Mission de stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH) étaient impliqués dans les opérations de secours. Des ingénieurs militaires brésiliens, chiliens et équatoriens ainsi que des militaires philippins ont apporté 540 litres d’eau aux personnes incapbles de sortir des décombres et victimes de déshydratation.

"Si nous ne pouvons pas faire venir des équipements pour les secours, cela va être difficile de sortir les gens coincés dans le bâtiment effondré", a affirmé David Wimhurst, porte-parole de la MINUSTAH, rapporte le Centre d’actualités de l’ONU. Il souligne que le commandant des troupes onusiennes, le général brésilien Carlos Alberto Dos Santos Cruz, a été contraint de garer son véhicule à un kilomètre de l’école et de se frayer à pied un passage à travers une foule compacte pour atteindre le site de l’accident.

Vendredi soir, un autre accident s’est produit à l’entrée de Pétion-Ville, corsant l’addition du jour. Environ six véhicules en stationnement ont été complètement écrabouillés lorsque les freins d’un tracteur, qui participait aux opérations de sauvetage, ont lâché. Trois personnes ont été blessées. spp/Radio Kiskeya